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Barre d'Eole

Je continue donc de chercher une place pour «faire la traversée». Fort de mes deux expériences ratées, je suis devenu encore plus prudent. Ceci dit, il y a toujours des risques à s'embarquer avec des inconnus.

 

En 2007, je dépose une annonce proposant mes services d'équipier sur des sites internet. Deux jours après, quelqu’un me contacte pour un départ avec un Dufour 35, et 4 personnes dont un couple. Plus moi, ça fait 5. Un peu trop à mon avis pour naviguer 2 mois sur un 35 pieds. Et puis il y a 1 couple : toujours des problèmes possibles. Je ne suis pas très chaud. Je donne mon accord de principe, faute de mieux, à confirmer dans le mois qui suit.

 

3 jours après, un breton me contacte de Brest. Il a un Ovni 36, et sa famille ne veut pas qu'il parte seul pour traverser l'Atlantique vers les Antilles. Il se dit marin confirmé, et le bateau est à Brest. 3 jours après, un breton me contacte de Brest. Il a un Ovni 36, et sa famille ne veut pas qu'il parte seul pour traverser l'Atlantique vers les Antilles. Il se dit marin confirmé, et le bateau est à Brest.

Fortement séduit par ce type de bateau, je me désiste du Dufour 35, lui préférant de beaucoup l'Ovni. On choisit son bateau, pas son propriétaire... (heu... j’aurais dû réfléchir à ça...) Je réponds donc favorablement à sa demande, enthousiasmé de pouvoir rencontrer un bon marin avec un bon bateau. D'autant plus que cette catégorie de bateau correspond exactement à ce qu’il est indispensable d’avoir pour partir loin : solidité, et confort.

 

Nous prenons rendez-vous pour nous rencontrer à Brest, et tirer quelques bords ensemble. La première rencontre est sympa. Nous allons au bateau, et nous naviguons trois jours ensemble en mer d'Iroise, par un temps exécrable. Il a dû le faire exprès. Tout se passe bien et Jean-Pierre me donne son accord de principe pour m’embarquer. Et puis à deux sur un bateau bien équipé, ce sera sûrement plus facile qu'à 5 sur un bateau ancien... (ou à trois sur un très grand catamaran hyper moderne à se bouffer le nez tous les jours.)

Nous restons donc en contact, et je retourne à la maison à Saintes, replongeant pour la troisième fois dans les longues liste des affaires à ne pas oublier. Cela va relativement vite, ayant deux tentatives infructueuses à mon actif. Les sacs sont moins lourds, éliminant tout ce qui ne m’a pas servi la dernière fois.

 

En Juin 2007, Jean-Pierre m'appelle pour me demander si je peux, en Août, l'aider à remonter le bateau de La Rochelle vers Brest, bateau qu'il aura descendu en famille à Pornichet à l’occasion des vacances. Cette histoire m'arrange dans la mesure où je pourrai laisser à bord mes lourds bagages et ne pas à avoir à les trimbaler dans les gares. Car rejoindre en train Brest depuis Saintes n'est pas une affaire facile.

 

Christiane m’accompagne en voiture et profite de cet embarquement pour voir le bateau et connaître Jean Pierre. Sa femme Josiane est aussi là et doit remonter avec nous. Ils nous invitent le dimanche midi à manger sur le bateau. Christiane nous laisse dans l'après midi, rentre sur Saintes, et nous restons trois à bord.

Nous décidons de partir le lundi matin de bonne heure et de nuit, La météo n'est pas très optimiste, mais après tout, on verra bien. Remontant face au vent, il sera toujours temps de faire demi tour et de nous réfugier quelque part avec un vent arrière.

Ce ne fut pas évident. L'avis de grand frais force 7 avec de bonnes rafales n'était pas du pessimisme. La mer était grosse, le vent fort de secteur N/NW, en plein dans le nez. Et la nuit chargée. On stoppe cette tentative car Josiane déclare forfait pour la suite de la remontée vers Brest. Abattue par le mal de mer, elle s'était couchée sur le plancher, ne voulant plus bouger ! Elle rejoindra La Baule (Pornichet) par le train. Super femme de marin !

 

Nous poursuivons tous les deux en naviguant de nuit, et arrivons aux Sables. Nous attendons que la météo se calme un peu et le hasard fait que ce jour-là, les participants inscrits à la course du Figaro franchissent la ligne d’arrivée. Que de monde sur les pontons ! Voyant la taille des bateaux, et ayant partagé les mêmes conditions de mer, il est facile de deviner que ce ne fût pas drôle du tout de se bagarrer ainsi tout seul avec une fatigue énorme, sans pouvoir dormir. Pas facile la plaisance !

 

Nous décidons quand même de repartir le mardi soir, pour rejoindre Pornichet, où Josiane, sa fille et ses enfants nous attendent. Nous y arrivons le lendemain vers midi, après une nuit de mer bien formée, et un vent de 20, 25 parfois 28 Noeuds... Les rotations de quarts s'établissent facilement. L'homme de quart est attaché avec sa ligne de vie, et les lunettes de soudeur ont pris du service, car impossible de garder les yeux ouverts avec cette pluie cinglante.

Le rythme de travail et la confiance mutuelle s'installent, chacun respectant l'autre. Le jeudi 23 au soir, le changement de temps étant au rendez vous, nous décidons de rejoindre Brest en une seule étape. Nous y arriverons le samedi 25 au matin après deux nuits en mer. Tout se passe bien, avec un passage au Ras de Sein en début de flot de mortes eaux, à la nuit tombante.

 

Voilà... donc, tout s'est très bien passé, et on s'entend bien, bien que je perçoive de temps en temps un soupçon d'agacement quand mes opinions à propos de n'importe quoi ne ressemblent pas tout à fait aux siennes.

 

Alors prochaine étape le 13 Septembre, où je rejoindrai le bateau à Brest, pour terminer les derniers préparatifs et envisager de quitter Brest le 20 Septembre, pour prendre la direction du sud, directement vers Madère.Et c'est parti pour le début de mon rêve, et de la troisième tentative !

L'étape Brest à Madère fût riche en évènements... Ils sont mentionnés dans mon journal de bord ci contre (66 Ko)

Madère...

 

Funchal: grande ville, très jeune, très active. Beaucoup d'animation dans le port... et pour cause : Funchal reçoit tous les concurrents de la mini transat 6.5 qui doivent prendre le départ pour les Antilles samedi !

 

Nous nous re-conditionnons, lavons «les bêtes» et le linge, nous nous reposons, louons une voiture, et visitons l'île. Paysages superbes, surtout du côté de la côte nord. Le samedi, nous assistons au départ de la Mini-Transat, et samedi soir, nous préparons le bateau pour repartir demain Dimanche vers les Iles Canaries.

 

La tension continue de monter entre Jean Pierre et moi. Toute discussion, sur quelque sujet que ce soit est impossible avec Jean Pierre. Il est immuable dans ses raisonnements à l'emporte-pièce, qui se basent sur des impressions, sans aucun recul, sans aucune objectivité, n'acceptant pas que d'autres puissent penser autrement. Il a un cerveau droit dans ses bottes.

 

Je m'écrase de plus en plus, car je me suis vite rendu compte que le contrer dans ses jugements avec des arguments irréfutables le blesse : il prend de suite cela pour une attaque personnelle, et s’empresse de clore la conversation par un « Circulez !! y'a rien à voir. ». Donc pas la peine de mettre de l’huile sur le feu. C’est assez chaud comme ça. Et me taire doit lui donner l’impression d’avoir raison.

En savoir plus... (33 Ko)

Trois semaines ont passé...

 

Seul dans ma chambre d'hôtel minable depuis 10 jours, je garde un oeil sur le téléphone en attente d’une réponse d'Alan.

 

Le séjour avec les femmes a bien débuté, chacun y mettant du sien. Mais les sourires étaient jaunes... et peu à peu tout s'est dégradé, jusqu'à l'explosion finale, qui fût une merveille d'hypocrisie, et de mensonges. Jean Pierre et Josiane ne nous ont rien dit jusqu’à la dernière seconde. Mais ils avaient très bien préparé leur coup.

 

La veille de la rupture, Jean Pierre m’avait demandé les clés du bateau que j’avais, pour je ne sais plus quel prétexte. La veille de l’embarquement de nos épouses dans l'avion, il nous donne rendez-vous pour le petit déjeuner dans un café... (pour Jean Pierre, un endroit «public»).

 

Nous arrivons.. pas trop loin de nous douter de leur décision.bonjour tout le monde !

- bon ! nous avons à te parler : tu débarques et je ne continue pas le voyage avec toi.

- ah ! et pourquoi ?

- parce que tu veux prendre le pouvoir dans le bateau.

 

Je ne me voyais pas du tout dans le rôle de Flietcher Christian, osant tenir tête au commandant William Bligh. (Les révoltés du Bunty). Enfin... il le voyait probablement ainsi... confondant «propriété» et «compétence».

 

Pour être franc, je m’y attendais un peu, et Christiane aussi. J'avais eu effectivement envie de quitter le bateau pour incompatibilité d'humeur. Mais comme sa famille ne voulait pas qu'il parte seul pour le grand saut, je considérais que j'avais un contrat moral envers eux. Donc, contre mauvaise fortune bon coeur, je me devais de rester avec lui pour traverser.

 

Mais là, les jeux sont inversés : c'est lui qui me vire. Quelque part ça me soulage vis-à-vis de sa famille. Mais quelle hypocrisie dans leurs propos ! Et elle... cette stupide Josiane, qui a été là sans arrêt pour très probablement entretenir le conflit. Je ne vais pas citer ici tous les incidents qui ont égayé notre petit séjour de vacances, mais ce fut épique !

 

Bon... Devant une décision finalement aussi libératrice, il me reste donc à faire mes sacs. Et comble de la connerie humaine, Josiane refuse que je remonte sur le bateau pour remballer mes affaires, et elle s’engage à les faire pour moi. En plus de la maladie «prise de pouvoir», je dois avoir aussi la peste. Je ne savais pas jusqu’à ce jour que la bêtise pouvait aller se loger aussi loin...

 

Et je monte à bord en les menaçant d’aller chercher les flics pour vol. Ce sont des méchants faibles

 

Et c'est Christiane qui, alors que je préparais mes affaires pour être débarqué, m'a trouvé l'embarquement suivant, ayant vu un homme punaiser un avis de recherche de skipper pour la transat sur le panneau des petites annonces placé sur la jetée. A peine débarqué de l’annexe, nous appelons, et le correspondant nous répond. Il est à 100 m du bateau de Jean Pierre. En clair, il aura fallu 15 minutes pour trouver un nouvel embarquement !

 

Merci Christiane...

 

J'ai toutefois tenu à prévenir par mail le fils de Jean Pierre de ma version des faits, afin qu'il n'ait pas que l’unique son de cloche de ses parents... Mais c’était surtout pour l’informer des lacunes importantes de navigation qu'avait Jean Pierre, pouvant présenter un danger réel en s'engageant seul ou avec un équipier inexpérimenté dans des contrées mal connues, et surtout sans aucune instruction nautique. Car il n’avait pas de documentation ! En quittant le bateau, j'ai même eu la grande faiblesse de lui laisser mon gros bouquin sur les Iles de l'Atlantique, me soulageant d’un poids supplémentaire dans mes bagages.

 

Pour m’amuser, je vais résumer :

 

1 - il ne savait pas que son bateau pouvait être barré « au vent » par le pilote... Pour lui, c'était une mauvaise méthode pour deux raisons :

  • primo : si le vent change, le cap change. Ce qui est vrai. Je lui demande comment faisaient les mecs du Vendée Globe ? "Eux font ce qu'ils veulent, moi je fais comme j'ai appris tout seul"

  • segundo: «...et en plus je n'ai jamais fait comme ça»... C'est une très bonne raison qui résout efficacement le problème posé. Ainsi quand le vent adonnait ou refusait de 15 à 20 degrés pendant quelques minutes, le bateau se vautrait à 2 kts, et il n'arrêtait pas de bricoler ses voiles et ses winchs, m'empêchant de dormir, et n’avançant pas.

 

2 - Il n'a jamais compris que le « goto » de son GPS est totalement différent de la route programmée entre deux points. Faire uniquement un « goto » peut être dangereux, rien ne permettant d'apprécier l'écart de route éventuel. Mais pour lui, si la cible est en haut du cercle tracé sur l'écran du GPS, (devant le bateau), c'est qu'on est sur la route. Vision très simpliste des problèmes de navigation. Donc, si le bateau avait un écart de route, il refaisait un nouveau "goto". Cela le remettait «sur la route». Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Comme n’y avais-je pas pensé plus tôt !

 

3 - Il ne sait pas utiliser le compas de relèvement, et se positionner mentalement au vu des résultats de ses relèvements.

 

4 - Il n'avait jamais présenté son bateau pour un amarrage à la pendille, et ne sait pas reculer avec le bateau en se tenant face à l'arrière.

 

5 - Dans un état d'inquiétude permanent, il ne se reposait pas suffisamment... me faisant de moins en moins confiance, donc se fatiguant, ce qu'il refusait d'admettre.

 

6 - Il n'acceptait pas que les choses soient faites autrement qu'à SA manière à lui... et se comportait à la limite du «TOC». Ainsi, quand je faisais un nœud, je le voyais ensuite aller discrètement le défaire pour le refaire.

 

7 - Ayant une erreur de 10 à 15 degrés dans la position en direction de son anémomètre (affichage de la direction du vent), et croyant l'avoir bien réglé, il en tirait la conclusion que le bateau avait un « bon bord » et un « mauvais bord » au près...

 

8 - Ses impressions initiales quand à l'identification d'amers ou d'identification d'un objet ou balises étaient totalement exemptes de confirmations diverses possibles. «C'est 'telle' balise puisque je la vois... » Ben non ! Pas de chance, ce n'était pas celle-là. Il ne faisait aucune analyse du nombre d'éclats dans un cycle, le tout étant parfaitement mentionné dans les instructions nautiques ou sur les cartes. Et même devant l'évidence d’une erreur, il restait de longues minutes à essayer de comprendre, pourquoi les balises vues et identifiées ne correspondaient pas à l'idée qu'il s'en faisait. Et de conclure: «Elles ont dû certainement se déplacer». Il n'avait qu'à confirmer par une contre-mesure ou une identification... ou simplement demander... Mais «demander»... c'était trop pour lui... car il ne savait pas faire, même se confirmer avec le compas. « S'abaisser» à demander quelque chose à quelqu'un, c’est ébranler ses impressions, impressions qui deviennent obligatoirement des certitudes dans la seconde qui suit. Il le dit lui même: Etre amené à «demander» lui donne l’impression de perdre le pouvoir.

 

C'est vrai qu'il n'y a guère que sur son bateau (sur lequel il a navigué la plupart du temps seul dans son petit terrain de jeu qu'est la mer d'Iroise) qu'il peut se donner l'impression d'être le chef... (de lui-même...). Et connaissant maintenant sa femme, je comprends maintenant pourquoi SON bateau était SON refuge de loisirs, et qu'il a tant aimé naviguer seul si longtemps... sans avoir à demander quoique ce soit à quiconque, surtout pas à sa femme !

 

Naviguer seul, c'est bien, passionnant même ! Et dans son petit terrain de jeu, c'est très bien aussi : il y a moins de danger. Mais quand on va jouer dans la cour des grands larges, on apprend à être humble... et on range ses petites certitudes de petit chef du petit terrain de jeu au placard.

 

L'appel d'Alan ne venant pas... et Christiane ayant eu des problèmes pour me joindre sur le portable, je décide d'aller près de ce nouveau bateau. J'y rencontre sa jeune femme qui me dit qu'Alan est parti à l'aéroport chercher ses deux filles. Je dois l'attendre au bar des marins à 21h. Je m'y installe à 20h et en profite pour manger. Il arrive... premier abord très favorable : jovial, souriant. Nous discutons, et après quelques minutes il me confirme et me dit que c'est OK... Youppi ! il m'embauche comme Skipper!!!!! Je devrai aller le rejoindre à Ténérife le 12 Novembre, ses filles venant d’arriver pour leurs vacances.

 

Yesssss!!

Et voilà...Christiane a repris l'avion le 30 Octobre, ainsi que la femme de Jean Pierre... cette Josiane qui nous a pourri la vie par sa bêtise. Maintenant, il va me falloir trouver des occupations d'ici là. Je me suis déjà payé le Musée des Sciences et des hautes technologies. Je vais chercher autre chose. La nuit porte conseil.

 

Je suis installé à une table du « Sailor's Bar ». Quel lieu extraordinaire !... Des anglais, des allemands, des suédois, des hollandais, quelques français, et même un équipage de japonais qui reviennent du Cap Horn. Le bar collectionne et affiche les casquettes de quelques personnages célèbres, de passage ici, avant ou après une traversée.

 

Epoque moderne oblige, tout le monde (ou presque) se ballade avec son ordinateur portable sous le bras, à la recherche d'une connexion internet. Le patron du bar a paré au plus pressé, en attendant mieux : son modem est planqué derrière le bar, au milieu d'un énorme sac de noeuds de rallonges électriques, de câbles Ethernet, que les gens se passent entre les verres et les bouteilles de bières, derrière les chaises, blottis les uns contre les autres car la place manque. Et tout le monde se parle, se comprend, est aimable. Le Wifi fonctionne quand il veut, et quand il fonctionne, la terrasse est pleine de gens installés devant leurs écrans, les serveuses enjambant les câbles d'alimentation qui traînent par terre, branchés sur des prises murales surchargées de prises multiples, chacun allant à la recherche d'une source d'énergie que les batteries ne fournissent pas toujours... Ceux qui ne consomment pas et qui ont une bonne batterie pianotent, assis sur le trottoir d’en face.

 

Ainsi pendant 10 jours, j'ai glandé, marché, beaucoup marché en ville. Je me rendais le plus souvent à la grande bibliothèque.

 

De temps en temps, je voyais le bateau de Jean Pierre... au mouillage. Et puis un jour il n'était plus là. Parti seul ? avec un équipier ? Renoncement à son voyage ? Je n'en sais rien... et entre nous... «je m'en tamponne le coquillard» ! !

 

S'il a traversé seul, je pense qu'il a du casser du matériel avec sa technique d'empannage "qu'il n'a pas de raison de changer parce qu'il a toujours fait comme ça..": En effet, il engage de suite son virement, sans limiter un maximum le basculement de la voile sur l’autre bord. Donc la bôme bascule avec beaucoup d’inertie, et à ce moment, il tente, comme sur un petit dériveur, de la retenir avec le palan de l’écoute. Sur un petit dériveur, cela ne pose pas de problème. Mais sur un 11 mètres, ça commence à être un peu léger ! Sur le catamaran de 18 m, il me fallait au moins 25 minutes pour empanner en toute sécurité, n’effectuant l’empannage que lorsque la grand voile avait le minimum de course à parcourir pour prendre son nouveau bord.

 

Et inquiet comme il est, il a dû beaucoup se fatiguer.

 

On prends son temps, on économise ses forces, on n’est pas en course !

 

Et SURTOUT: on ne prends jamais ses impressions pour des certitudes, et si certitudes il y a, on prends le soin de s'en méfier... et de ne pas s'y accrocher stupidement... par orgueil !

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